aujourd'hui, pour la première fois, j'étais contente. contente de me rendre aux écuries. je portais un simple jean, un tee shirt et un léger pull. le soleil brillait déjà. il était, il faut dire, onze heures. les rations avaient déjà été données par ma petite sœur. comme je n'avais pas cours, j'avais décidé de reprendre les choses avec decadent hope. aujourd'hui, j'allais essayer de le monter. ce ne serait pas facile mais je devais y arriver. je marchais dans les écuries, un léger sourire sur les lèvres. je n'ai aperçu personne. certains boxes étaient vides, donc des cavaliers avaient du partir pour profiter de la journée qui s'annonçait très belle. moi je ne pouvait pas, donc je devais me rabattre sur le manège. j'arrive au boxe de mon cheval.
« bonjour, decadent. » il redresse la tête et me regarde. aucuns signes, aucuns mouvements de méchanceté. ravie. j'ouvre délicatement la porte. il ne bronche pas. je prends le licol et m'approche de mon étalon. je le caresse tendrement. il semble assez calme. il fait juste un peu fait son kéké au moment ou je veux lui mettre son licol. mais j'ai l'habitude. une fois que son licol est mis, j'ouvre la porte en grand. et là, je vois une lueur d'excitation dans ses yeux.
« ça promet. allez viens, sale bête. »۩
le chemin pour aller jusqu'au manège fut assez mouvementé. il ne pu s'empêcher de passer devant moi sans prévenir et de me bousculer. mais à chaque fois je l'ai repris. il n'a pas encore tout à fait compris, mais ça va mieux. il doit juste comprendre qu'il doit respecter une certaine distance entre nous deux. mais étant légèrement têtu sur les bords, il comprendra petit à petit. puis, nous sommes enfin arrivés au manège. comme demandé, je vois mon équipement par terre. je suis satisfaite. cette fois, je ne le lâcherais pas. il l'a été hier, donc ça devrait aller. je l'amène donc au centre, près de la selle et de la bride. je commence par le filet. il lève brusquement la tête. je le caresse, en lui parlant doucement. il se calme et je réussis à lui mettre le filet. puis, je dépose doucement le tapis sur son dos. il parut surpris puisqu'il fit un écart.
« doucement, mon grand, doucement. » que je peux être idiote, parfois! ensuite, la selle. contrairement à ce que j'ai pu penser, il l'accepte sans problèmes. il n'a donc rien oublié de notre dernière séance. je souris inconsciemment. ne jamais rien oublier du passer. ce cheval me le rappelait sans cesse. je n'avais pas de bombe. tant pis. mon grand père passe par là et je suis morte. je jette le licol un peu plus loin. le moment de vérité arrive. je raccourcis légèrement les rênes, tout en lui parlant. je chausse l'étrier gauche et m'apprête à me hisser tout là haut. c'est un cheval assez grand. un cheval de saut d'obstacle.
۩
« aïe. » distraite une seconde. une seule seconde. mais c'était la seconde de trop. me voilà, par terre, sur le cul. super. manquait que ça. mais pas grave, c'est de ma faute. je me relève et m'approche de mon cheval. je le caresse et puis, je retente. je raccourcis doucement mes rênes et chausse l'étrier gauche. tout en lui parlant je pousse sur mon pied droit et me hisse sur le dos de decadent hope. une fois assise, je souris et le caresse vivement.
« super, super! c'est super mon grand! » puis, je chausse le dernier étrier et doucement, exerce une pression, très légère, sur les flanc de ma monture. il part, au pas. je le sens très vif. il semble me faire confiance. c'est une bonne chose. j'ai fais le plus dur. oui, le plus dur est derrière nous. je le laisse étendre son encolure à sa guise pour qu'il puisse sentir toutes les odeurs de la piste. un tour tranquille, un deuxième et un troisième. je l'ai laissé tranquille trois tours. maintenant, je dirige. je lui demande d'effectuer une diagonale afin de faire un changement de main. il s'exécute. je le félicite. même si pour un cavalier, cela semble basique, pour moi, c'est énorme. il aurait très bien pu m'envoyer bouler. mais non. ensuite, je le laisse marcher à main gauche pendant trois tours, aussi. puis, je lui demande un cercle. rien de plus. un large cercle. pas d'incurvation, rien. il le fait, sans broncher.
« c'est bien. » je lui gratte le garrot. rênes longues, je continue de le faire marcher. un oiseau s'envole sans prévenir. decadent, surpris et apeuré, détale sans prévenir au galop. ayant une très bonne assiette, je reste dessus. ne se sentant pas coincé par les rênes qui sont lâches, il s'arrête rapidement. nerveusement, je ris.
« c'est rien, deca, juste un oiseau. » il souffle. je ris de plus belle en le ramenant là où il a eu peur. il souffle, faisant limite l'imbécile, je le caresse et nous reprenons notre route. je redemande un cercle, mais cette fois, plus petit, ce qui demande une certaine incurvation, demandée par mes aides placées correctement. il s'exécute, je le félicite. après ça, je demande un départ au trot. monsieur n'attendait que ça. il part gaiement, mais pas méchamment. je suis la cadence au trot enlevé. ensuite, je lui demande une diagonale pour changer de nouveau de main. mais en plus, un allongement dans la diagonale. il l fait, sans demander son reste. je le ralentis puis nous voilà à main droite. un tour tranquille et je raccourcis légèrement mes rênes. je lui demande un cercle, avec une incurvation et un déplacement des hanches. parfait, je retourne sur la piste, le laisse trotter cinq minutes à sa guise puis le fait repasser au pas. de mes deux mains je le caresse vivement. j'étais aux anges! je le marche bien, une dizaine de minutes puis descends, remonte les étriers, ramasse le licol et nous voilà partit, comme un vrai couple de cavalier/monture, direction les écuries.
۩
je le rentre au boxe et lui enlève la selle et la bride. puis je le masse avec quelques huiles essentielles. je le vois se détendre. parfait. ensuite, je coupe une carotte en deux qu'il s'empresse de prendre. l'autre moitié est pour lui aussi, je pense qu'il l'a suffisamment bien méritée. je dépose un bisou sur son chanfrein avant de sortir du boxe. je suis hyper contente de ma séance. il est midi et demi, l'heure de manger. je cours afin de ne pas louper le début du déjeuner.
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Sujet: n'oublie rien du passé. 
Dim 6 Mar - 23:11
