La compétition approchait à grands pas. Même si Adrian en savait pas encore quand c’était. Pour cela, il fallait s’entraîner. S’entraîner sans relâche. Il fallait frôler la perfection. Toujours.
Le jeune homme entra dans l’écurie, c’était le matin. Rien de tel pour la jument. La fraîcheur piquant de l’air lui donnerait un coup de jus. Il pansa longuement Opaline, il était pressé. Et cette compétition, quelque part, il voulait la gagner. Afin qu’il aie de l’estime auprès des habitants du ranch. Et puis pour la fierté d’avoir une jument aussi excellente. Il la sella ensuite, ne prenant aucuns enrênements. Adrian enfila sa bombe puis sorti. Opaline le suivait avec flegme, ne partageant pas vraiment l’enthousiasme de son cavalier. De plus, le temps était radieux. Le blond avait pris soin de monter les obstacles d’une hauteur qui variait de quatre vingt centimètres et cent vingt centimètres. Il y avait de quoi bien profiter de la séance. Adrian monta à cheval et entreprit de détendre la jument aux trois allures. Opaline ressentit enfin l’excitation de son cavalier et elle accéléra l’allure, plus motivée que jamais. Le couple alla sur un croisillon. Encore une fois, la jument baie eut beaucoup de marge. Adrian le sentait rien qu’à sa façon de lever les membres. Il retourna à l’autre main sur l’obstacles, puis détendit la jument sur un vertical et un oxer. Il observa la ligne sur sa gauche. Celle qu’il avait sautée l’avant-veille. Elle avait augmenté en hauteur mais il y avait aussi plus d’espaces entre les obstacles.
Adrian dirigea la jolie baie dessus, bien assis dans sa selle, le regard loin devant, les rênes bien tendues. La jument allongea ses foulées à l’abord de l’oxer, puis à la grande surprise de son cavalier, elle déroba. Ce dernier manqua de se prendre le chandelier. Il serra les mâchoires puis éperonna sa monture et lança sa jument sur l’obstacle. Opaline le franchisa, fortement aidée par l’action de jambe d’Adrian. Elle fila sur le reste de la ligne avec facilité. Le jeune homme la conduisit ensuite sur d’autres obstacles. Et cette fois-ci, Opaline ne réfléchissait pas avant de sauter. Ça semblait si naturel. Le dernier obstacle du parcours était un spa. Adrian prit son inspiration. Nombreuses avaient été les chutes dans ce genre d’obstacles. Il déglutit puis alla à l’assaut de l’immense monstre de barres. Il semblait aussi large que haut. La jument baie sentit la tension de son cavalier et pila devant l’énorme spa.

« Désolé, Opaline. Allez, on réessaie. »

Murmura Adrian. Il se lança à nouveau dessus. Il n’allait pas tomber devant. Il se concentra alors sur les foulées de sa jument. Celle-ci captait la concentration de son cavalier. Une foulée avant le spa, Adrian tendit un peu plus ses rênes puis, se mit en équilibre. Il sentit Opaline se jeter à l’assaut de l’obstacle. Le planer sembla durer une éternité. Puis la réception s’acheva enfin. Adrian laissa un sourire triomphant sur son visage puis lâcha tout. La jument galopa à une vitesse folle. Comme à la fin d’un tour. Le blond serra l’encolure de la baie, heureux.

« Merci.. Merci pour tout. »